Le Décompactage

Le décompactage vise à travailler le sol en profondeur sans retournement. Il est réalisé à l’aide d’outils inanimés à dents (cultivateur lourd type LEMKEN KARAT) ou à disques (charrue à disques type GREGOIRE & BESSON HELIOS R). Ce travail peut aussi s’effectuer à l’aide d’outils animés par la prise de force (cultivateur rotatif à axe horizontal type KUHN ROTOVATOR).

Objectif du décompactage

Cette tâche vise à travailler le sol sur une trentaine de centimètres. Cela sert à ameublir l’horizon travaillé et à fragmenter les zones compactées lors des récoltes précédentes. Toute cette opération maintient les matières organiques dans la couche supérieure du sol et favorise un bon drainage de l’eau.

Le décompactage n’est pas systématique et doit être pratiqué dès que le tassement du sol est trop important. On peut aussi le pratiquer de manière localisée sur une parcelle, ou seulement une partie qui nécessite intervention.

En revanche, l’intensité et la fragmentation de la terre varient en fonction de l’outil et de l’état du sol.

Le choix de l’outil

Pour fragmenter le sol de façon correcte, en utilisant des outils à dents droites, il faut éviter de travailler sur un milieu trop humide pour ne pas subir trop de bourrage.

Les outils à dents obliques (type ‘’MICHEL’’) permettent de soulever le sol en même temps que de le fragmenter. Ces outils sont donc à préférer à ceux à dents droites car ils ont une action plus efficace. Le problème de bourrage est quant à lui résolu par l’écartement des dents sur le bâti. Pour ce qui est du nivellement, il est fait par l’ajout de rouleaux situés à l’arrière de l’outil.

Le choix de l’outil sera aussi déterminé par l’état et la nature du sol. Pour une forte résistance mécanique, on préférera un décompacteur lourd ou un outil animé plutôt qu’un chisel.

Les décompacteurs à disques permettent un travail en profondeur mais aussi un travail en surface. La présence et l’action de disques crénelés permet un gain de temps. C’est l’outil à préférer pour pratiquer un semis direct

C’est l’observation préalable du sol et de son état qui conditionneront l’opération.

Pour obtenir un travail de qualité, les outils de restructuration se passent sur un sol friable, de la surface à la profondeur de travail souhaitée. En conditions sèches, aucun outil de travail profond ne donne satisfaction. Un sol trop dur génère trop d’usure mécanique et tout passage requiert énormément de puissance de traction.

Le passage d’un décompacteur dans un sol trop humide est à oublier. L’action de fissuration du sol est faible et le passage de l’outil risque de créer des « lards », c’est-à-dire des blocs de terre grasse. La charrue et les outils de pseudo-labour sont mieux adaptés aux conditions humides que les décompacteurs.

Les avantages du décompactage

Sur les sols souvent labourés et qui ont subi de nombreux passages d’engins, la semelle de labour peut rendre l’enracinement des semences difficiles et impacter la récolte.

Cette couche de sol, sous le labour, empêche développement des racines et infiltration de l’eau. Dans ce cas précis, il est impératif d’ameublir et de fragmenter cette semelle de labour au risque de ne pouvoir cultiver sur la parcelle concernée.

Les pièces d’usure

Pour ce qui est des spécificités de chaque machine, beaucoup de choix optionnels sont possibles. Depuis la matière jusqu’à la forme, les dents, socs et disques sont disponibles en différentes versions.

En plus de l’acier, le carbure, qui offre une meilleure résistance mécanique, sert à fabriquer ces pièces.

Les dents, socs et contre-lames type Michel sont préférés pour leur efficacité et la qualité du travail qu’ils permettent.